24 Juillet 2017
Il y a de cela trente cinq années passées
Je chantais fierté pour une domination dépassée
Pour une domination métissée
Pour une domination éradiquée
Pour une domination domptée
Pour une domination oubliée.
D’ores et déjà, c’est le fond du gouffre
Une jungle où la volonté souffre
Dans les vies urbaines, les cites les villes
Dans les campagnes, les contrées de bidonvilles
C’est la courbe de chômage
C’est la feuille de route en image
C’est le cap toujours en réalisation
C’est la vile couverture des émotions
C’est l’assemblée sans ordre de motion
C’est le libertinage bestial de l’importation
C’est l’égoïsme, la démagogie, l’aigreur
C’est les tortures injustes, les détournements à haute valeur
C’est le destin de l’œil et de l’oreille
C’est l’esprit captif du collectif sommeil.
Est-elle ce qu’elle allait devenir ?
Et par contraintes, elle ne fait que finir.
Elle est lasse de partir
Lasse de périr
Lasse de subir
Le plu grand martyre.
La jeunesse grandit seule sous les ombres
Le devenir est incertain et sombre
La jeunesse salit les mémoires d’Hommes
Le soleil cesse de briller et se nomme
La jeunesse connait la fièvre
Le tapis rouge est un lièvre.
Les orphelins laissés en pâture à la vie
La vraie morale ne donne plus l’envie
Les misérables fonctionnaires font la grève
Les heureux Loups se réjouissent dans des trèves.
La tâche périt faute de contrôle
Les géants se trônent le pétrole
Tant d’engagement de paroles
Hélas ! Les parjures biaisent les rôles.
A quoi ça sert la liberté,
Si on prive la dignité ?
Le royaume pleure ses Rois
Les crises politiques ont des voix
La stabilité réclame une voie
La victime détenue porte la croix…
Le développement se voit
Mais on ne le touché pas
Et la question essentielle s’en va
La force est assise sur le droit
La batterie conserve la loi
Le peuple transit perd la foi
Et jamais sans larmes
Longtemps sans armes.
Les partisans du conservatisme pur et dur
Envisagent la pratique monarchique qui perdure.
La triste domination a fait place à l’opposition
La rébellion a fait place à la décolonisation
La décolonisation a fait place à la coopération
La coopération a fait place à la transformation
La transformation a fait place à la banale éducation
L’éducation salie a fait place à la valorisation
L’endormie valorisation a fait place à la démocratisation
La démocratisation mitigée a fait place à la déshumanisation
La déshumanisation a fait place à la conflagration
La conflagration a fait place à la munition
La munition a fait place à la crimination
La crimination a fait place à la lamentation
La lamentation a fait place à la partition
La partition a fait place à la marginalisation
La marginalisation excessive a fait place à la stigmatisation.
Micheal Temogoua, Poésie, 2017